Direction l’Afrique du Sud pour PYT

BySylvain Pigeau

Pierre-Yves Teycheney a décroché sa qualification pour les championnats du monde 70.3 2018. A Carthagène en Colombie « PYT » a bouclé cet half en 5 h 09′ 08 » et pris la 2e place de sa catégorie (50-54). Il prendra donc la direction de l’Afrique du Sud en septembre 2018.

Jour J : tueur

J’ai demandé un wake up call à la réception de l’hôtel pour 3h45, mais lorsque le téléphone sonne, je suis debout depuis déjà un quart d’heure. Compte tenu des circonstances, je me suis accordé un remise de peine : ce matin pas de gainage ! Douche, petit déj spécial 70.3 (2 cakes énergie Eafit chocolat/noisette, que j’ai fait cuire avant de partir de Guadeloupe). Ensuite je colle mes tatouages de course (mon numéro de dossard), ce qui me ramène pas mal d’années en arrière, à l’époque des décalcomanies Malabar.

A 4h45, je suis dans le taxi et j’arrive au parc à vélos 10 minutes plus tard. Je suis assez surpris de constater qu’il y a encore peu de monde à cette heure-là. Vu le temps sec et la qualité médiocre des routes, je gonfle mes pneus à plus de 8 bars et installe tout mon barda sous mon vélo. Un vrai pique-nique : 3 barres et 3 fléchettes pour le vélo, 9 fléchettes et une bouteille de Gatorade pour la course à pied. Ensuite, je m’installe tranquillement sur un banc et taille une causette avec un colombien et un italien très sympas, deux gamins quadragénaires. L’un d’eux a déjà couru cette épreuve l’an dernier et dit que le parcours vélo était rapide, sans vent. Je serais surpris qu’il en aille de même aujourd’hui.

Je suis très détendu, très concentré et totalement dans ma course, comme à Porto Rico il y a un an et demi. Je suis venu chercher ma qualif pour les mondiaux qui auront lieu en Afrique du Sud en septembre 2018. Je sais que pour l’accrocher, il faudra être sur le podium et je sais que ça ne pas être du gâteau.

Les pros partent avec 20 minutes de retard, un net progrès par rapport à l’année dernière (45 minutes de retard). Cela ne fait les affaires de personne, car plus on part en retard et plus il va faire chaud sur le parcours de course à pied. Je finis de m’échauffer à sec et je rejoins la cohorte qui avance inexorablement vers le ponton de mise à l’eau, à raison d’une vague toutes les 3 minutes. Je regarde mes compagnons de course en me demandant lequel d’entre nous va gagner, quelles circonstances, quelles envies et quels défis personnels ont conflué pour nous réunir ce matin face aux remparts de cette ville coloniale. On saute à l’eau et on a 3 minutes pour s’échauffer. Puis c’est le départ.

Dès le début, je me sens pas mal du tout et je conserve une trajectoire rectiligne, ce qui n’est pas toujours ma spécialité. Et de fait, je constaterai après la course que mon parcours natation fait exactement 1927 mètres. Ce parcours, je vais l’avaler côte à côte avec un concurrent de mon groupe d’âge. Nous allons doubler quantités de bonnets de couleurs diverses, ce qui signifie qu’on remonte les vagues précédant la nôtre. Très bon. La deuxième moitié du parcours est cependant un peu plus difficile du fait de la houle, et je sens un début de crampe dans mes jambes. Sortie par un escalier, avec l’aide de volontaires qui nous tractent hors de l’eau. Un coup d’œil à ma montre : 35’24’’. Pas super mais pas mal. Je galope pour rejoindre le parc à vélo, en doublant au passage mon compagnon de natation. C’est toujours ça de pris. Transition très correct, et c’est parti pour 90 kilomètres de vélo.

Dès le début, je sens que le parcours va être usant. Un vent de face continu, et une vitesse moyenne … très moyenne. Je me dis que c’est pareil pour tout le monde, et je m’accroche, en laissant passer assez peu de concurrents. En revanche, je double en continu beaucoup de filles, ce qui me permet de réaliser une étude anatomique sur de solides bases statistiques et d’en tirer une conclusion irréfutable : la sud-américaine est robuste du bas de caisse. Cette première moitié de parcours semble interminable et elle l’est en effet. Mais je sens que j’ai les jambes, et je me tiens à mon plan de nutrition et d’hydratation, donc ça va. Demi-tour au 45e et changement de décor. Comme à Miami, le retour se fait vent dans le dos et on peut donc envoyer hardiment. Le compteur descend rarement sous les 40, et je vais même m’offrir une pointe à 61.8 km/h, une première pour moi en compétition. Sans doute un peu grisé, je ressens quelques sensations bizarres, qui vont expliquer la suite désastreuse de l’épreuve. Pour le moment je ne mollis pas, même sur le boulevard maritime qui nous ramène au parc. Je descends du vélo et trotte jusqu’à mon emplacement. J’enfile chaussettes, manchons de compression, ceinture porte dossard. Casquette vissée, fléchettes bien réparties dans les poches (énergétiques d’un côté, anti crampes de l’autre), je ramasse ma bouteille de Gatorade qu’on dirait sorti du micro-onde (restée plus de 3h au soleil !) et hardi petit, c’est parti.

Mais parti pas très loin, malheureusement. Après à peine 500 mètres, je suis cloué par une crampe. Impossible de bouger la jambe, c’est à hurler et je hurle, si bien qu’une dame très avenante va me chercher de l’eau fraîche et qu’un officiel me demande si j’ai besoin d’une assistance médicale. Et pourquoi pas une extrême onction tant qu’il y est ? Après 2 minutes d’arrêt, je repars en serrant les dents, mais je sais que ce semi va être un voyage en enfer. Et il va en effet tenir toutes ses promesses. Ce parcours à pied, je le fais avec mes tripes autant qu’avec mes jambes, en gérant les crampes, en marchant quand je ne peux pas faire autrement, et en buvant comme un trou, à chaque ravito. La chaleur n’aide pas, mais une fois de plus je me dis que c’est pour tout le monde pareil. A ce stade, j’ai fait une croix sur la qualif et sur l’objectif de passer enfin sous ces foutues 5 heures. Je me bats contre moi-même et j’ai la ferme intention d’aller au bout de cette course. Je prends les kilomètres les uns après les autres, en pilotage automatique, et je descends mes fléchettes méthodiquement (12 en tout sur la seule course à pied, car j’ai également tapé dans les stocks de l’organisation!). Je m’arrime au fessier d’une Silvia, puis d’une Natalia, dans un speed dating effréné, avec comme idée fixe de mettre fin au calvaire. Et comme je n’ai aucun principe ni aucune moralité, je lâche Natalia dans les derniers 500 mètres pour franchir cette putain d’arche.

Une fois lesté de mon affreuse médaille de finisher et délesté de ma puce, je fonce vers la piscine à glaçons et j’y saute : bénédiction totale ! Trois fois 5 minutes de cette cryo ont raison de mes crampes. Deux bananes, un morceau de pastèque et une plâtrée de pâtes plus tard, mon idée fixe est de récupérer mon barda et mon vélo, et de rentrer me mettre au frais à l’hôtel.

C’est dans ce confort climatisé que commence une expérience inédite. La fibre optique du réseau internet de l’hôtel est cassée depuis la veille. Impossible dans ces conditions de connaitre mon classement. Je vis donc dans une incertitude totale assez agréable, car elle permet d’entretenir l’illusion que malgré cette course en partie ratée, mon classement sera peut-être honorable.  Affranchi d’une analyse à chaud de cette course, je m’acquitte de mes tâches domestiques : prendre une très longue douche amplement méritée, laver mes affaires, démonter et ranger mon vélo dans sa valise mutilée, et refermer cette dernière à l’aide d’environ 1 kilomètre de ruban adhésif, faire mon sac, bouquiner, roupiller.

17h45, de nouveau dans un taxi direction la cérémonie de de remise des prix. Le show Ironman habituel, mais en espagnol. Exactement comme à San Juan il y a un an et demi, je suis dans un état de décontraction totale. J’ai fait le maximum aujourd’hui, que ça passe ou que ça casse n’y changera rien. Les remises de prix des différentes catégories s’enchaînent et à l’annonce de ce que je pense –à tort- être la mienne, je constate que je ne suis pas dans le tiercé gagnant. Sauf qu’il s’agit des jeunots (45-49 ans). Quand le speaker appelle mon nom, je comprends que ça y est, je tiens mon premier podium sur une course Ironman. Une bidasse colombienne aux dents baguées me tend mon hideux trophée et je monte sur le podium. Et franchement, entre un podium Ironman en bas duquel quelques centaines d’inconnus vous acclament et celui de la coupe des clubs en bas duquel ce sont les  copains qui vous sourient, j’opte pour le second. Mais bon aujourd’hui, second, c’est moi qui le suis –comme à la coupe des clubs depuis 5 ans d’ailleurs. Reste à savoir combien de places qualificatives aux championnats du monde seront attribuées à ma catégorie.

La réponse est fournie vingt minutes plus tard lors du roll down, et la réponse est : deux. Bingo, c’est parti pour les championnats du monde les 1er et 2 septembre 2018 à Port Elizabeth, en Afrique du Sud.

– ici un message personnel à l’attention de coach Pat : j’ai fait le job, mon pote. Maintenant à toi de jouer pour qu’on aille ensemble taquiner les requins sud africains-

Voilà, c’est terminé pour cette fois, et il est l’heure du générique de fin.

A tout seigneur tout honneur, c’est Sylvain qui ouvre le bal des remerciements, et il sait parfaitement pourquoi. Merci de m’avoir accompagné, soutenu, aidé, botté le cul, raisonné, conseillé. Tu le sais, sans toi, rien de cela n’aurait été possible.

Merci à Remy Destrade pour les séances sur mesure à la piscine, et à Marie-Line qui m’oblige à nager plus vite qu’elle.

Quand comprend-on que l’on est un athlète vieillissant ? Quand il faut un -copieux- paragraphe pour remercier les gens qui vous ont réparé. Cette qualif est une revanche sur une saison 2017 plombée par une longue convalescence et un catalogue de pépins physiques plus épais que celui de feu Manufrance. Merci à Frédéric Khiami d’avoir réparé mon épaule, à Fred Boudillon de l’avoir renforcée et rééduquée. Merci à Soizig et à Euphémie Dartron Gob d’avoir contenu mon syndrome du 2e rayon, à Christel Elisabeth de prendre soin de mes deux pieds. Et vive les séances de cryo de Marc et Euridyce !

Et puis merci à vous tous qui avez pensé à moi. Une fois encore, vous n’imaginez pas à quel point ça fait du bien de savoir que des Abymes à Valence, en passant par Paris, Colmar ou Langon des amis chers suivent votre course sur IronmanLive en vibrant au fur et à mesure que s’affichent les temps de passage.

Rendez-vous en mars 2018 à San Juan, puis en septembre à Port Elizabeth ! Mais avant cela, place à la neige et au ski de fond.

 

J-1 : songeur

Levé avant le soleil, j’avale dans l’ordre un peu de gainage et un petit bol de muesli, je prends une bonne douche pour me réveiller, j’harnache Pégase (alias Cannondale Slice) et fouette cocher ! Ce matin, une heure de vélo avec 3 petits sprints pour réveiller le koala et le transformer en fauve. J’en profite pour tester le début du parcours vélo, et je ne suis pas le seul. Dès la sortie de la zone de transition, je suis médusé par la médiocrité de la route. On dirait bien que Routes de Guadeloupe a décroché un marché en Colombie… Il y a même quelques portions en travaux sur lesquelles il va falloir être particulièrement vigilant, de même qu’un tunnel pas très bien éclairé. Le parcours longe le littoral, et comme je m’y attendais, il y a du vent de travers, si bien que je pense qu’à aucun moment nous n’aurons de vent favorable. Malgré tout, certaines portions sont très roulantes, espérons que ce sera le cas demain aussi.

Après une journée de nouveau passée à en faire le moins possible, l’heure est venue de déposer mon vélo au parc et d’y récupérer ma puce électronique. L’endroit s’est bien rempli depuis hier, un peu plus de 2000 vélos vont y passer la nuit avant le festin de bitume de demain. Ce moment très spécial marque souvent la véritable entrée dans la course. Les centaines d’heures d’entrainement, les sorties à vélo en solitaire, les séries avalées à la piscine, les séances de fractionné à pied, en un mot cet obscur besoin de dépassement trouve alors sa justification et se mue en évidence resplendissante : chacun ne s’est préparé que pour livrer demain un combat singulier contre lui-même.

 

J-2 : glandeur

Journée chargée. Au programme : rien ! Le coach m’a conseillé de me transformer en koala, cette peluche vivante qui dors 18 heures par jour et se meut au ralenti le reste du temps. Ma fibre australienne a frémi, et me voici donc koala. Pas au point de manger des kilos de feuilles d’eucalyptus, mais pour ce qui est de dormir le plus possible, rester au frais et au calme, loin du tumulte de la ville et du fracas du monde, je me défends. Grasse matinée raisonnable (lever à 6 :30), un peu de gainage, un solide petit déjeuner. Puis étendu sur mon plumard géant, je tourne les pages d’un polar pas épuisant à lire. Le temps de faire une petite sieste matinale, et il est l’heure de déjeuner. La digestion étant un processus terriblement énergivore, une sieste postprandiale s’impose.

 

Reprenant pied dans la réalité, je me fais conduire au briefing par la navette de l’hôtel: pas question de marcher 20 minutes, la journée ayant été suffisamment éprouvante comme ça. Je dépose mon vélo chez les mécanos pour une révision express et j’assiste au briefing en spanglish (mi espagnol, mi anglais), duquel il ressort que le parcours vélo nous réserve quelques chausses trappes et que la course à pied va se dérouler dans une ambiance de rôtissoire, comme je m’y attendais. Le temps de rentrer à l’hôtel, de poursuivre ma lecture harassante et il est l’heure de dîner. En bon koala que je suis, j’opte pour un room service qui va m’éviter de grimper l’étage qui me sépare du restaurant de l’hôtel. Et vers 21h, extinction des feux pour une bonne nuit de sommeil.

 

J-3 : bricoleur

J’ignore ce que me réserve la course de dimanche, mais je viens déjà de battre un record personnel : celui du remontage de mon vélo (environ 15 minutes). Voilà qui mérite récompense, donc je m’accorde une première sieste. Ensuite, le programme de la journée (et des suivantes) n’a qu’un objectif : en faire le moins possible. Et à ce petit jeu, je ne suis vraiment pas manchot. Feignant contrarié, j’adore les activités paresseuses et contemplatives, comme la lecture ou le sommeil. C’est donc en mode éco que se passe cette matinée. Le temps de déjeuner, de refaire une sieste et me voilà parti au centre de congrès, siège du barnum Ironman, qui est à environ 20 minutes à pied de mon hôtel. Il me faut pour l’atteindre traverser un gradient de misère qui voit l’habitat et la voirie s’améliorer au fur et à mesure qu’on se rapproche du centre historique et touristique de la ville. Il fait un temps chaud et moite que les vapeurs d’hydrocarbures et les odeurs d’un réseau d’assainissement défaillant rendent un peu pénible. Les prévisions météo prévoient pour dimanche un temps encore plus chaud, et la course à pied dans la vieille ville, sans alizé, risque donc de s’avérer difficile.

Chez Ironman, le sens inné de l’inorganisation et de l’à peu près des latinos fait des merveilles. On me remet sans rien vérifier un numéro de dossard qui n’est pas le mien, et même après que j’aie fait rectifier cette erreur, la gentille jeune fille pas très futée qui marque les bonnets parvient à se tromper dans le numéro. C’est vrai qu’il est compliqué, car composé de 4 chiffres tous différents. Ma session shopping tourne court, car là aussi les standards Ironman en prennent un coup : quelques T-shirts apparemment issus des invendus d’il y a quelques années, des tenues vélo hideuses estampillées d’une sous marque locale de piètre qualité, et c’est tout.

De retour à l’hôtel, j’enfile ma tenue de gala et je pars courir 45 minutes, histoire de réveiller la bête qui sommeille en moi. Comme je m’y attendais, même en fin d’après-midi, les conditions climatiques sont dures. Quant à la voirie, elle me rappelle un peu celle de La Havane, et ce n’est pas un compliment. Je pense et j’espère que les trottoirs et les rues seront en meilleur état sur le parcours à pied de la course. A cette heure, le boulevard du bord de mer est en pleine thrombose automobile, c’est l’heure de pointe et tout le monde rentre du boulot. Pas mal de piétons sur les trottoirs aux abords des arrêts de bus, qui attendent, s’invectivent bruyamment. Des vendeurs de rue et leurs carrioles, où l’on peut acheter des fruits découpés, des stylos ou des briquets à l’unité, des cartes de téléphone prépayées. Je rentre à l’hôtel trempé de la tête aux pieds, et la douche est une bénédiction.

La nuit s’est posée sur la ville. Je traverse la rue pour aller manger un ceviche de poissons et de crevettes, frais et délicieux. Je la retraverse pour retrouver mon antre, je lis, puis je m’endors.

En mode éco, je vous dis.

 

J-4 : voyageur

D’îles en isthme, j’ai fini par atterrir à Carthagène, au terme d’un voyage de près de 13 heures. Passer par la Dominique, Saint Martin, San Juan et Panama pour rallier la perle colombienne de la Caraïbe depuis la Guadeloupe parait surréaliste lorsqu’on regarde une carte de la région, mais la réalité ignore la simplicité.

C’est donc passablement moulu que j’ai fini par poser mon sac et ma valise vélo dans la chambre 215 de l’hôtel San Lazzaro, une suite très confortable dont l’immense baie vitrée fait face au fort San Felipe (Castillo San Felipe de Barajas, en VO). Imposant et plutôt moche, il veille sur la ville depuis le XVIe siècle, et j’imagine qu’il pourra également veiller sur moi pendant quelques jours.

Si je suis à Carthagène, ce n’est pas pour visiter la vieille ville coloniale, très belle, mais pour y disputer un 70.3. Plus précisément, c’est pour me prouver que malgré une saison 2017 sabotée par une longue convalescence puis par les blessures, malgré une préparation atypique, je peux boucler un half ironman dans un temps correct. Voire plus si affinités.

Je déballe quelques affaires et je jette un œil attendri et désolé sur ma valise vélo. Cette compagne bleutée a été de toutes mes aventures lointaines. Elle m’a accompagné en compétition sur 3 continents mais sa carrière semble aujourd’hui terminée, sur blessure. Les très zélés services douaniers de Paranoialand (les Etats-Unis) n’ont pas hésité à en casser les 4 serrures pour la fouiller. Et ces Arsène Lupin du pauvre ont poussé le vice jusqu’à glisser dans cette valise un bristol m’expliquant qu’ils ne pouvaient faire autrement au nom de la sécurité de leur Disneyland fasciste, comme disait jeu Jim Harrison. Le recours aux rayons X et aux clébards sniffeurs de poudre ne devait pas leur suffire…

Une bonne douche plus tard il est minuit. Je plonge entre les draps frais de mon immense lit et je sombre dans les eaux noires du sommeil.