70.3 Porto-Rico : retour aux sources

BySylvain Pigeau

Nos Grenouilles Jean-Marc Vautier, Fabrice Fonds, Gildas Tauliaut, Yannick Potino et Pierre-Yves Teycheney prennent part ce dimanche 18 mars à l’Ironman 70.3 de San Juan à Porto-Rico. Avec une qualif pour les mondiaux obtenue en décembre en Colombie, « PYT » prendra le départ sans pression. Voici son récit.

J-4 : Dans les airs

La première étape de mon Irontour 2018 débute à San Juan, le dimanche 18 mars.

Tout commence comme toujours à un comptoir d’enregistrement de l’aéroport Pôle Caraïbes, au pied d’une valise vélo flambant neuve et d’un sac de voyage, tous deux bien garnis. Des valises vélo, il y en aura 5 dans la soute du petit bimoteur à hélice qui va nous transporter, autant que de triathlètes dans sa carlingue: celles d’Olivier Noglotte, de Philippe Clerc, de Franky Favre et de deux vaillantes grenouilles : Jean-Marc Vautier et ma pomme.

Voyager par avion dans la Caraïbe tient toujours du cabotage, selon un itinéraire fantasque qui ignore obstinément la ligne droite. C’est donc via la Dominique et Saint Martin que nous rallions San Juan. Peu de changements apparents depuis ma dernière virée sportive en décembre dernier : la Dominique a l’air tout aussi ravagée par le cyclone Irma, et l’aéroport de Saint Martin tient toujours autant du Camping des Flots Bleus puisque le terminal est désespérément fermé à la suite du même cyclone et que le transit, le contrôle des passeports et tout le reste se font sous des tentes. Et le personnel au sol, malheureusement pas emporté par Irma, est toujours aussi antipathique.

L’arrivée à San Juan est pareillement identique, dans cet aéroport démesuré, déserté et fortement climatisé. Une valise vélo supplémentaire a fait son apparition, que l’on pourrait supposer née d’une gestation express pendant le voyage, mais qui s’avère plus prosaïquement la propriété d’une charmante triathlète saint martinoise ayant rejoint notre caravane sportive lors de notre dernière escale. Notre quatuor guadeloupéen se scinde en deux parts égales devant la station de taxi : direction le vieux San Juan pour Olivier et Philippe, et le Condado Hilton pour Jean-Marc et moi. C’est alors que le sort frappe deux fois notre groupe, mais sans doute à court d’imagination, exactement de la même façon.

Si je récupère sans problème la clé de ma chambre, il n’en va pas de même pour Jean-Marc, dont la réservation est obstinément absente du système informatique hiltonien. Moyennant une bonne heure de recherches, la conclusion s’impose : le coco n’a pas confirmé sa réservation et, l’hôtel étant complet, il est à la rue. Etonnant pour quelqu’un d’aussi organisé (la bande son diffuse ici des rires enregistrés)… Alors que nous comprenons tous les deux qu’il va nous falloir cohabiter, Philippe appelle pour nous annoncer que lui et Olivier sont également devenus SDF en un clin d’œil pour la même raison : leur réservation n’a pas été confirmée.

Comme épuisée par ces rebondissements haletants, la vie devient soudain beaucoup plus plan plan : installation dans la chambre, fort heureusement dotée de deux lits, remontage du vélo (et un record qui tombe dans mon cas : 15mn !), douche. Et nous voilà partis en quête d’un lieu où nous sustenter. En effet, l’hôtel tourne au ralenti depuis qu’Irma s’est essuyée les pieds sur l’île, ce qui explique sans doute l’ambiance très « Shining » (en version tropicalisée) qui y règne : longs couloirs déserts, rez-de-chaussée quasiment désaffecté, personnel raréfié, restaurants fermés. Si les prestations ne sont plus au niveau de ce que fut cet établissement, ses tarifs restent en revanche inchangés, sans doute pour fournir au moins un repère intangible aux clients. Toujours est-il que nous atterrissons en douceur dans un endroit très branché et richement doté en commerces de bouche, que nous jetons notre dévolu sur une gargote spécialisée en cuisine thaï qui nous confectionne deux soupes de nouilles que nous engloutissons avec reconnaissance et pas mal d’appétit. Un retour à l’hôtel plus tard, sous forme de promenade digestive, et il est temps de couper son et lumière pour nous abandonner au sommeil.


J-3 : dans la ville

Quoi de mieux, après une bonne nuit de sommeil, que de reprendre pied dans la réalité sur des roues à jante large ? Un rapide coup d’œil par la baie vitrée nous indique que l’horizon est dégagé et que le jour se lève. Le temps d’avaler un léger mélange de riz et de quinoa, de finir de se réveiller sous le jet tiède de la douche et d’enfiler une trifonction, et nous voilà partis gaillardement.

Nous rejoignons une large avenue qui finit par faire allégeance à une plus grosse qu’elle pour devenir ce qui ressemble de plus en plus furieusement à une autoroute, et qui en est bien une. Le trafic routier se densifie et je comprends au regard ébahi de quelques automobilistes qu’ils n’ont pas tellement l’habitude de doubler des cyclistes filant à bon train sur la highway PR26. Il faut dire que le revêtement étant assez bon et le vent quasi nul, c’est à 40 km/h et sans trop d’effort que nous nous déplaçons. Je me prends à rêver de pareilles conditions pour la course de dimanche, histoire de faire pour une fois un bon chrono à vélo. Pour le moment, nous dépassons l’aéroport et après une bonne demi-heure décidons de faire demi-tour.  Alors commence l’épreuve de slalom, le trafic en direction de San Juan étant aussi congestionné qu’un sénateur au sortir d’un banquet républicain bien arrosé. Et puis tout à coup, une voiture de police nous prend en chasse, se porte à notre hauteur tandis que son occupant nous fait signe de nous arrêter sur le bas-côté. Là, il nous sermonne gentiment comme des enfants irresponsables en nous indiquant d’une part qu’il est interdit aux cyclistes de circuler sur l’autoroute et d’autre part que c’est là un exercice très dangereux. Je prends alors, sans me forcer, l’air d’un parfait imbécile et lui déclare, pieux mensonge, que j’ignorais tout cela. Non seulement le flic ne nous dresse pas de procès-verbal ni ne nous conduit au poste, mais il nous escorte jusqu’à la sortie d’autoroute la plus proche et s’assure que nous prenons bien la route qu’il nous a indiquée, en nous guidant moyennant des instructions braillées depuis le haut-parleur de sa voiture. Ou comment deux triathlètes un peu allumés jouent une version cycliste de la fuite éperdue d’OJ Simpson.

Le changement d’itinéraire s’accompagne d’une dégradation manifeste de la chaussée. Comme nous sommes tout de même sur un territoire américain, tout se doit d’y être surdimensionné, les nids de poule se transformant en nids d’aigle dans lesquels il est préférable de ne pas rouler. Cependant, ce détour nous permet également de découvrir des coins plus pittoresques de la banlieue de San Juan, aux maisons grillagées qui me rappellent des coins particulièrement peu sûrs du Salvador ou du Mexique. Plus nous nous rapprochons d’Ashford Avenue et plus la voirie et l’architecture s’améliorent. Nous finissons par retrouver notre hôtel de luxe décati et ses marbres rassurants.

Les émotions ayant creusé un précipice dans nos estomacs, il faudra un bon bol de flocons d’avoine, son jumeau de purée de maïs et une robuste omelette aux épinards pour le combler, puis une bonne sieste pour les digérer.

En fin d’après-midi, nous traversons la rue pour gagner la plage de laquelle sera donné le départ de l’épreuve dans moins de trois jours. Le lagon est protégé du vent et la mer y est si calme que s’y entrainent des rameurs et des kayakistes. Décidément d’un naturel farceur, nous les surprendrons, comme ce matin leurs parents automobilistes, lorsqu’ils nous croiseront, eux filant sur l’eau dans leurs embarcations respectives et nous nageant dans icelle.


J-2 : dans les limbes

Le mot d’ordre du jour est : repos. Enfin un programme d’entrainement à ma portée !

Le but du jeu étant d’en faire le moins possible, la journée commence par une bonne grasse matinée suivie d’un copieux petit déjeuner pris dans une gargote bio et branchée spécialisée dans les jus en tout genre. C’est l’occasion d’y voir défiler une ribambelle de bobos locaux en mal d’alimentation saine, et une robuste travailleuse du bâtiment taillée comme une catcheuse sirotant un jus d’épinard. Revenant vers l’hôtel, sur Ashton Avenue, j’admire ce qui fut sans doute une somptueuse villa les pieds dans l’eau. Elle attend une démolition imminente en rêvant des fêtes distinguées qui s’y sont déroulées, robes new look et rangs de perles, smokings et nœuds pap, des cris d’enfant qui y ont résonné, des vies qui y ont suivi un cours insouciant avant d’y prendre fin à l’abri des regards, dans la fraîcheur d’une chambre aux rideaux tirés. A la place, bientôt, un immeuble d’appartements de luxe sans charme ni imagination. Cinquante mètres plus loin, un immeuble d’appartements art déco ressemblant à une pâtisserie blanche au glaçage rosé tient crânement le coup, et je lui souhaite bon courage.

Ensuite évidemment, la sieste est obligatoire – quasiment prescrite par ordonnance et bulle papale – et la journée s’étire, paisiblement écrasée en contrebas par le soleil et la chaleur tandis qu’à mon dixième étage, la climatisation ronronne et diffuse dans la chambre une température constante. Puis vient le temps de s’ébrouer et de sortir de la torpeur pour filer au « village Ironman » – la réalité plus prosaïque oblige à dire qu’il ne s’agit que d’une énorme tente blanche plantée au bord du parc à vélos. A l’intérieur, tout l’attirail indispensable aux fondus du triathlon : retraits des dossards, marchands du temple, estrade où se tient le briefing de course. Duquel il ressort d’ailleurs que la translation du parc à vélo vers le bord de mer (le stade dans lequel il se trouvait les années précédentes ayant visiblement fait les frais d’une violente dispute conjugale avec Irma, il est hors d’usage) a encore allongé la distance entre la sortie de l’eau et ledit parc. Le tarif 2018 s’établit à 800 mètres ! Les organisateurs ont eu en revanche la bonne idée de modifier légèrement le parcours à pied, et d’en raccourcir la section rôtissoire qui amène les athlètes à rissoler en contrebas des remparts, en plein soleil et sans le moindre zéphyr. Mais la distance totale reste bien entendu la même (21.1km) et le parcours à pied demeure sans doute l’un des plus saignants du circuit, avec notamment la redoutable bosse qui mène à la vieille ville.

Vélo contrôlé, dossard retiré, achats effectués, dîner avalé, il est temps de dormir, et de ne pas rater sa nuit. Car celle-ci compte double, tant la nuit qui précède la course est généralement mauvaise.


J-1 : dans ma bulle

Il est 5 h 45 et je m’arrache à mes draps frais. Dehors, il fait encore nuit mais le jour ne va pas tarder à poindre. Le ciel est dégagé, la journée promet d’être belle. J’avale un petit bol de céréales avec du lait d’amande, un yaourt, je finis de me réveiller sous le jet de la douche. Emballé dans une trifonction toute neuve, casqué et décidé, je rejoins Jean-Marc dans le lobby pour une heure de vélo et 15mn à pied. Objectif de la séance : déboucher les gicleurs, comme dit poétiquement le coach. On fait à vélo une reconnaissance rapide du parcours de course à pied, puis on tourne autour de la vieille ville, comme des hamsters dans leur roue en acier. Quasi pas de voitures, peu de vent, on peut donc rouler tranquilles et se tester sur 3 sprints. On pose les vélos à l’hôtel et on part courir à un bon petit 4 :40 au kil. Devant moi un local trapu qui avance à bon train et une svelte jeune femme dont la queue de cheval se balance au rythme de sa très belle foulée. Pas mal de gens profitent de la relative fraîcheur pour faire leur footing matinal, et pas mal de triathlètes font également leurs derniers réglages à vélo sur l’avenue.

Notre cantine bio est ce matin plutôt fréquentée par des touristes en tenue de plage. Le petit déjeuner y est toujours aussi copieux, et une fois celui-ci avalé, il est temps de se remettre en mode éco, bien au frais à l’hôtel : faire une sieste, lire, rêver, dresser autour de soi une invisible paroi qui isole du monde. Alors plus rien ne compte que soi, sa course, son envie de dépassement. C’est le moment que je préfère, celui qui justifierait presque à lui seul les mois d’entrainement solitaire, les moments de doute ou d’euphorie, la fatigue du corps qui demande grâce et que l’on n’écoute pas.

En milieu d’après-midi, l’immuable rituel des adeptes de notre secte de joyeux allumés : la préparation des objets du culte rendu à l’effort. Bien ordonné, l’attirail nécessaire au voyage de demain tient de l’inventaire à la Prévert, de la trifonction au casque vélo, en passant par tout ce qui sera consommé pendant l’épreuve (barres énergétiques, gels, boissons). Puis vient le temps de prendre sa place dans la noria des athlètes qui convergent vers le parc pour y déposer leur vélo. On y retrouve des visages familiers, et d’autres qui le deviennent, qu’on ne reverra sans doute pas avant des mois, ou jamais plus. Le soir se pose doucement sur l’eau tandis que je traverse le pont qui me ramène à l’hôtel. Dernier préparatifs, dîner d’avant course et extinction des feux vers 20h, dans l’espoir de trouver le sommeil et de le garder aussi longtemps que possible.


Jour J : dans le vif

Après une nuit en pointillé au cours je n’aurai pas beaucoup fermé l’œil, je finis par me lever avant même que le ne sonne le réveil. Il est 3h55. J’avale mes gâteaux sport chocolat/noisette avec une bonne rasade de lait d’amande et je file me réveiller pour de bon sous la douche. Je finis de préparer mon sac de transition, fais les dernières vérifications d’usage et quitte à regret ma douillette chambre d’hôtel. Je rejoins Jean-Marc dans le hall et nous entamons la procession vers le parc à vélo. Sur place, le rituel habituel bien rodé (marquage, gonflage des pneus, installation des fléchettes, des bidons, du compteur, du casque, des lunettes de soleil, des chaussures sur le vélo, préparation des affaires de course à pied). Puis nous rentrons nous mettre au calme à l’hôtel une trentaine de minutes avant de rejoindre le départ de la natation. Cette phase de calme et de concentration m’est vraiment importante pour bien rentrer dans la course. Alors seulement le monde est vraiment mis à distance, et la course débute véritablement à ce moment-là.

Je finis de m’échauffer à sec puis pendant 2 minutes dans l’eau, et c’est le départ. Le parcours de natation est simple (un rectangle), les bouées énormes rendent le repérage très facile. Il me semble que je ne suis pas mal parti, et très vite, je me cale derrière un concurrent de mon groupe et ne vais plus le lâcher. On rattrape les derniers concurrents de la vague précédente bien avant la troisième bouée, et on va ensuite en avaler pas mal, sans jamais être gênés. Le courant de face nous surprend une cinquantaine de mètres avant de passer sous le pont, plus tôt que d’habitude sur ce parcours, et à partir de là il faut cravacher pour atteindre la sortie, un plan incliné en bois couvert d’un tapis anti dérapant duquel des bénévoles nous hissent pour nous propulser vers la très longue transition (800 mètres) courue pieds nus sur le bitume. C’est là que je croque mon compagnon de natation.

J’enfile lunettes et casque et je sors du parc vélo à la main. C’est parti pour 90 kilomètres de vélo. Les foutues bretelles d’accès à l’autoroute sont de vraies montagnes russes, bien casse patte, puis au bout de 5 kilomètres on est vraiment sur l’autoroute, et ça roule plutôt bien. Je double pas mal d’hommes et de femmes des vagues précédentes (des jeunots !) mais je n’ai aucune idée de ma position dans ma propre catégorie. Donc je fais ma course, sans m’occuper du reste, en essayant d’innover par rapport à mes courses précédentes (rajouter des dents par exemple). Je boucle ma première heure à 36km, et j’aimerais bien garder ce rythme pour boucler le vélo en 2h30, mais après le premier demi-tour, je comprends que ça va être difficile, car le vent de face est usant. Deuxième boucle puis retour vers San Juan à bon train, je vais en effet boucler mon parcours vélo en plus de 2h34. Entre temps, Olivier, parti 24 minutes après moi m’aura doublé comme un météore, son aspiration ruinant mon brushing.

Arrivé au parc, je pose le vélo, enfile chaussettes et manchons, charge ma cargaison de fléchettes dans mes poches, enfile ma ceinture porte dossard, visse ma casquette sur ma tête, et c’est parti pour le semi-marathon de la mort. Je connais le parcours, et je sais qu’il est difficile. C’est un gros avantage pour gérer l’effort à pied, et c’est exactement ce que je vais faire. Je n’aurai d’ailleurs pas tellement le choix, car je sens dès le 2e kilomètre les prémices de crampes aux ischios et aux quadris que je vais devoir dompter. Le parcours a été modifié : moins long sur les remparts, en contrepartie de quoi on a droit à un aller-retour vers une porte massive au bout d’un long faux plat assassin, en plein cagnard. J’en termine avec ma première boucle sans trop de problème. Je marche un tout petit peu aux ravitos pour pouvoir boire et avaler mes fléchettes, mais globalement ça va bien. Je n’arrive pas à me repérer par rapport aux autres concurrents, mais il me semble que je dois être deuxième de mon groupe –en réalité je suis alors troisième. Je double Fabrice en haut du foutu faux plat, et j’attaque les 6 derniers kilomètres avec régularité. A 400 mètres de l’arrivée, au sortir du virage qui nous mène vers une bosse bien raide, je vois, là devant moi, un concurrent dont le mollet s’orne du chiffre 53 (son âge, et le mien, donc il est dans ma caté). Je suis cuit mais je ne peux vraiment pas le laisser filer, alors je mets la gomme pour le passer et il ne suit pas. Me voici donc en deuxième position dans ma catégorie, comme il y a 3 mois à Carthagène. Appelez-moi Raymond (Poulidor).

Ensuite vient le temps de se sustenter, de s’hydrater, de discuter avec les copains et de s’en faire de nouveaux, d’accueillir dans la tribu Gildas Tauliaut et Yannick Potino, qui finissent vaillamment leur premier 70.3. Plus tard, une fois douché et changé, vient l’heure de la remise des prix et du roll down pour l’attribution des slots pour les championnats du monde. Si quelqu’un m’avait dit il y a encore un an que je refuserais un jour le mien parce que je l’ai déjà, je l’aurais fait interner d’office. Et pourtant…

Voilà, le rideau tombe sur Porto Rico 2018, l’épreuve du renouveau pour cette île dévastée par un cyclone en septembre 2018 et un bon cru en ce qui me concerne. Outre la providence, je remercie toutes celles et ceux sans lesquels j’aurais du mal à m’en tirer. Sylvain, Fred, Marc, Euphémie, Christel, toutes celles et ceux qui m’envoient leurs encouragements et suivent les courses à distance, Jean-Marc et Nathalie pour ces quelques jours vraiment très cools.

Prochaine étape de ma tournée: le 70.3 de Raleigh, le 3 juin !