Récit du périple de Grenouille Juju à HawaïRetour sur Hawaï.
Avec un peu de retard, voici le récit de cette journée inoubliable.
4HOO du Matin, samedi 23 Octobre, c’est le jour J, « The Race Day ». Après une nuit relativement bonne, je finis les derniers préparatifs pour rejoindre le« pier », où sera donné le départ de la natation. Les sensations sont pas trop mauvaises et je suis assez détendu : « les dés sont jetés de toutes manières et on ne peut plus rien changer » me dis-je. Maintenant, place à la course.
6H30 : le coup de canon est donné, c’est le départ des pros. Il reste une demi-heure avant le départ des amateurs. 6H5O : je décide d’aller me placer sur la ligne fictive du départ ; celle-ci est délimitée par des Paddles et des longboards. 10 longues minutes à attendre dans l’eau.
7h00 : Deuxième coup de canon. C’est le départ. Je suis placé comme d’habitude en plein milieu de la meute. Sauf que cette fois-ci, impossible de sortir. Le niveau est trop dense et je risque d’y laisser des plumes. Jusqu’au demi-tour, difficile de nager correctement. Sur le retour, je trouve enfin des pieds dans lesquels me caller. Je réussi à gagner quelques places sur la fin. Temps final, 1H00 pas si mal vu les conditions en mer.
Vélo : beaucoup de monde au début et ça ressemble plus à une course cycliste pendant dix minutes avant le passage sur la Queen K, une route en double voie. Jusqu’au 6O km, inévitablement des groupes se forment, mais la distance est plus ou moins respectée par les triathlètes. J’en vois beaucoup se faire prendre par les marshalls. Pr ne pas se faire piéger, j’essaye de rester sur la file de gauche, celle qui double. Arrivée au 7Okm, les choses sérieuses commencent avec la montée d’hawi, un faux plat montant de 15km avec un fort vent de face. La moyenne chute entre 21 et 25 km/h, mais j’ai les jambes et je double pas mal de coureurs. Ensuite, les positions n’évoluent guère sur le retour toujours vent de face vers Kona. Je rentre en même temps que Jalabert au parc, ce qui nous laisse le temps de plaisanter et de parler de Saint François. Très satisfait du temps final : 4H59.
Le marathon : Ambiance surchauffée sur Ali drive. Les 16 premiers km défilent sans trop de difficultés. Puis la fatigue s’installe peu à peu. Le parcours rejoint la Quenn K Highway. Le marathon devient un enfer : chaleur, faux plats usants… Je passe de plus en plus de temps aux ravitos pour éviter la surchauffe. Je perds pas mal de places au général. Puis vient la zone tant redoutée d’Energie Lab, un champ de lave encaissée où s’effectue le demi-tour. Il reste alors 12 km et les sensations reviennent peu à peu. Sur mon chrono, j’ai une heure pour franchir la ligne d’arrivée sous les 9H30. Le mental revient tout comme les jambes. Grosse émotion sur Ali Drive, les 500 derniers mètres sont magiques. A l’arrivée, l’éternel « you are an Ironman Julian Gwirriec ». Temps final : 9h24. L’objectif fixé est atteint: je finis dans le top 100 à la 78ème place sous les 9H30. Good Job !