Grenouille Seb à l’Ironman de Nice

ByLes Grenouilles Bleues

Fin juin Sébastien Aladenyse s’est classé 621ème de l’Ironman de Nice en 11 h 05′ 48 » (131 ème de sa catégorie).
Il nous raconte son aventure et son premier Ironman. Salut à tous,

Tellement de chose à vous dire …

Déjà beaucoup de bonheur et d’émotions tout au long de la journée, j’ai eu mal, même très mal et j ai même aussi pleuré (juste avant le départ, pendant le 1er tour à pied tellement je me sentais bien et après avoir passé la ligne avec des gros sanglots incontrôlables)
Rien que de l écrire, j en ai des frissons !!!

Pour commencer, la nage s’est bien passée. À la manière d’un ancien bourrin de footballeur, j ai réussi à me faire une place au début en jouant des coudes. Pour la petite histoire, j ai récupéré la combi avec laquelle j ai nagée la veille à 18h. À 19h, je l essayais en mer avec une petite nage de 20 min.
Je sors content de mon temps (1H12) sans avoir trop forcé, je me sens bien, je fais une transition tranquille, j ai 10 min d avance sur mes prévisions.

En avant pour le vélo. Je commence tranquille 20km de plat, et là des dizaines d avions de chasse me dépassent, tous penchés sur des vélos de chrono : impossible de les suivre, ils sont tous à plus de 40 ! Petit coup au moral mais je préfère gérer, la journée va être longue.
Et en effet après sur le col, je me suis mis sur le 25 et là, j ai compté seulement 2 mecs qui m ont doublé. En haut du col, je me sens bien, pas entamé, je fais la descente à bloc. À la fin, sur les derniers 20 bornes de plat, rebelote quelques avions de chasse reviennent et moi, je commence à saturer du vélo : pas trop fatigué mais mal au dos, au cou, aux pieds … ça été interminable ! J essaye de rester autour des 32km/h et j arrive enfin à la transition avec le bonheur de voir mon temps vélo 5h50.

J’avais beaucoup d interrogations sur la cap mais déjà avant de partir, pendant la transition, je cogite, je sors du parc en 7h13 et je sais que pour les 12h, ça sent bon.
Je pars et là, belle surprise, j ai des super sensations. J ai la chance à ce moment là de connaître un moment de grâce inouï !!! Pendant tout le 1er tour, je cours tranquille sans forcer, sans douleur, profitant du moment, me rappelant des sacrifices, et que je faisais un Ironman, que plein de gens me suivaient sur le net … et sur le retour, trop-plein d émotions certainement, je me fous à chialer derrière mes lunettes de soleil. Je laisse faire, je retiens rien, c’est que du bonheur !
Après forcément, ça se gâte. 2ème tour, je commence à avoir mal aux cuisses mais je garde sensiblement le même rythme.
Au semi, gros changement : en 2 bornes, j ai perdu mes cuisses, elles ont explosé, elles me font super mal!
À ce moment là, je sens que les 11h15 sont jouables si je m écroule pas. Ce va être ma seule motivation pour finir mon marathon (en 4h donc) Je change de tactique, je calcule qu’en passant à 35 min sur les 4 derniers partiels (au lieu des 25 min pr les 4 premiers), j arrive à mon nouvel objectif.
Malgré le gros changement de rythme, ça été l’enfer ! Plus de cuisses, énormes douleurs juste au-dessus des genoux, des ampoules sous les 2 pieds, j ai appliqué la méthode de Yann : ne penser qu’au prochain ravito, courir entre chaque et marcher seulement pendant le ravito ! Comme souvent, regain d énergies en vue de la ligne et me voici en 11h05, j y crois pas, je suis sur une autre planète.
Après le passage, mes jambes me tiennent plus, je m assois par terre et les nerfs se relâchent une nouvelle fois ! Après avoir rassuré une dame de la croix-rouge que tout va bien, je peux retrouver mes proches et profiter.

Voilà en quelques mots le récit de ma course
À j+2, grosses courbatures au niveau des cuisses, c’est l’horreur pour les descentes d’escalier mais dans l’ensemble, ça va (je dévore !!!!)
À refaire ma prépa, j accentuerai sur des sorties longues à pied. En fait, moins de sorties mais plus longues pour renforcer les cuisses.

Pour info, voici aussi comment j’ai fonctionné pour mes ravitos:
Levé 4h15, j ai mangé des pâtes et 2 œufs durs et bu 1l d’eau avant départ natation.
Sur vélo, je n’ai bu que de la boisson énergétique (pas d’eau), environ 2,5l : celui des ravitos était frais, c’était parfait !
Mangé 2 barres de céréale, 1 gel et 2 gros sandwichs au fromage (que j avais mis ds mon sac bike la veille)
En courant, à chaque ravito : même rituel
Pour la boisson, un verre d eau sur la tête et un verre de coca dans le gosier
Pour le solide, un morceau de banane.
C’était pas prémédité mais j ai tourné qu’a la banane et c’est super bien passé. Aucun gel, aucune barre
Au final, j ai pris 1 gel et 2 barres de céréale (carrefour discount pomme abricot)

Seb, enfin Ironman

Cliquez ici pour accéder aux résultats de l’Ironman France. [->http://www.ironman.com/triathlon/events/ironman/france/results.aspx#axzz2YsapYOBn]

Cliquez ici pour voir la vidéo de la natation. [->http://www.youtube.com/watch?v=-Pe4dzduS0Y&feature=youtu.be]

Cliquez ici pour voir la vidéo de course à pied. [->http://www.youtube.com/watch?v=sFPeTxVV5Mo&feature=youtu.be]